Les peaux rouges : couperose et rosacée
Dilatation permanente
des capillaires du visage
et pathologie inflammatoire
Une pathologie inflammatoire du visage
La couperose est une dilatation permanente des capillaires du visage et témoigne d’un terrain de fragilité vasculaire génétique. La couperose pourra être aggravée par des facteurs épigénétiques (ou extérieurs) tels que le soleil, les agressions climatiques (vent, froid, chaleur) l’alcool, le piment, l’alimentation pro-inflammatoire, le stress et les émotions. Elle n’est souvent localisée qu’à la zone médiane du visage (joues et ailes du nez), mais peut s’étendre à l’ensemble du visage et au cou. Elle est responsable d’un aspect rouge, voire violet souvent disgracieux du visage. Sans traitement par laser et protection solaire, la fragilité vasculaire ne fait qu’évoluer.
Elle est soit isolée, soit elle s’exprime dans le cadre d’une pathologie inflammatoire cutanée impliquant les glandes sébacées et les capillaires : la Rosacée.
La Rosacée est une pathologie inflammatoire du visage évoluant par phases de poussées inflammatoires, « boutons » rouges ou rouges et blancs sur un fond de couperose. Elle correspond à la fois à une dilatation capillaire avec des poussées inflammatoires touchant les glandes sébacées. Sa physio pathologie est encore un peu floue (pathologie vasculaire ? Hypersensibilité à un acarien parasite commun des glandes sébacées ? Poussée inflammatoire d’origine digestive ou par stress ?…)
Les causes
Les poussées peuvent être saisonnières (automne et printemps), liées au stress, aux hormones (progestérone isolée) et probablement à l’alimentation avec un profil pro inflammatoire du microbiote.
Alimentation pesco-végétarienne, jeûnes intermittents, traitements locaux et cosméceutiques anti-rougeurs, Led anti-inflammatoires, cures antibiotiques, Isotrétinoïne…
Les traitements
• Une alimentation de type pesco-végétarienne et des jeûnes intermittents pourraient peut être améliorer les poussées inflammatoires.
• Vérifier l’état gingivo-buccal et le traiter le cas échéant.
• Des traitement locaux associés à des cosméceutiques anti-rougeurs sont fondamentaux.
Les LED anti inflammatoires peuvent atténuer les poussées.
• Des cures d’antibiotiques pendant un à deux mois peuvent faire céder les poussées résistantes.
En cas de résistance, aux traitement antibiotiques et à une alimentation anti inflammatoire depuis plusieurs mois, on pourra proposer de l’Isotrétinoïne à dose faible.
Cependant, quelque que soit la cause, le traitement par lasers Yag et KTP en balayage et en ponctuel sur les vaisseaux dilatés permet de réduire la masse capillaire et l’inflammation des glandes sébacées.
Les lasers vasculaires
sont une véritable révolution pour ces pathologies
Les lasers vasculaires
Soit la couperose est isolée, c’est-à-dire non accompagnée d’autres symptômes, soit elle est associée à des flush et à des poussées de « boutons » dans le cadre d’une pathologie cutanée appelée Rosacée. Dans les deux cas, il est souhaitable de traiter le compartiment vasculaire pour éviter l’aggravation des lésions capillaires et de la rosacée.
Les lasers vasculaires sont une véritable révolution pour ces pathologies car ils permettent de réduire la masse vasculaire et par là-même, la symptomatologie vasculaire et inflammatoire : couleur violacée, flush, poussées inflammatoires de Rosacée.
On distingue classiquement deux modes d’action dans les lasers :
• soit une action de photocoagulation,
c’est-à-dire une coagulation par chauffage vasculaire,
• soit une action de rupture vasculaire,
par action disruptive (éclatement des vaisseaux) : laser à colorant pulsé. Il est la référence pour le traitement des érythroses (aspect permanent violet de la peau par masse capillaire importante).
J’ai opté pour le premier mode d’action car les suites sont moins longues et l’action de photo-rajeunissement meilleur.
J’utilise à présent deux lasers Excel V et le Fotona Yag qui sont deux très beaux lasers vasculaires qui me permettent d’utiliser deux longueurs d’onde KTP et Yag et de travailler ainsi à la fois en superficiel et en profondeur.
Je pratique de plus en plus des balayages lasers Yag et KTP. Le KTP s’adresse aux capillaires très superficiels qui donnent une couleur rouge et le Yag s’adresse plus aux vaisseaux profonds et à la masse violette.
J’aime beaucoup cette technique car elle permet de faire « coup double » à la fois sur l’amélioration de la fragilité vasculaire et sur le rajeunissement dermique. C’est une technique un peu douloureuse qui provoque, quand les cibles sont nombreuses, un œdème du visage pouvant durer 3 à 4 jours. Les suites seront raccourcies par la prise de cortisone orale.
En cas d’oedème, je conseille fortement de dormir avec la tête surélevée et d’appliquer du froid sur le visage, plusieurs fois par jour, par des sachets de petit-pois entourés de tissu pour diminuer l’inflammation.