Les fils tenseurs résorbables
inducteurs tissulaires :

Une technique d’avenir
pour le maintien des tissus !

Panorama des fils en esthétique médicale :

En dehors des fils d’or qui ont brouillé les pistes car ils n’étaient d’aucune utilité pour une quelconque amélioration esthétique du visage, les fils  sont apparus dans les années 2000. Au départ, il s’agissait de fils crantés non résorbables venus de Russie, assez rudimentaires, utilisés pour lifter les joues, mais ils n’ont pas tenu leur promesse car ils étaient cassants et rigides. Ensuite, le concept des  fils a évolué lentement vers des fils résorbables et depuis quelques années, leur utilisation explose en Russie et en Asie. En France, leur évolution est plus ralentie probablement par frilosité des praticiens et des patients.

Aujourd’hui il existe 3 types de fils :

1. Mini-fils coréens lisses ou spiralés ou barbés : en Polydioxanone, positionnés en derme pour le stimuler : on parle de méso-thread. Ils sont montés sur aiguille et provoquent des hématomes sans induire de résultat époustouflant. Ils sont résorbables en 6 mois. Ils sont très intéressants dans la zone sous-mentonnière en association avec quelques fils crantés.

2. Fils inducteurs tissulaires résorbables en acide polylactique ou polydioxanone assez épais, crantés ou à cône, montés sur canule plus ou moins longue. Ils ont  plus un effet  de soutien et de resserrement des tissus qu’un effet liftant. Ils provoquent une induction tissulaire sur leur trajet sous dermique dont la durée de vie serait de 12 à 18 mois mais qui laisse une fibrose secondaire qui se comporte un peu comme un fil de maintien. Ils sont d’origine géorgienne, coréenne, italienne, américaine. Je les utilise depuis plus de  5 ans et j’ai beaucoup amélioré et simplifié mes techniques de pose.

3. Fils non résorbables tenseurs en polyester cerclé d’une enveloppe siliconée crantée d’origine française. Ce sont des fils très techniques, non résorbables. Ils ont été mis au point par deux médecins français passionnés de fils, les docteurs Guillot et Foumentèze. Chacun de ces médecins revendique sa technique et sa marque de fils. La pose est quasi chirurgicale,  leur effet est celui d’un lifting médian du visage par soulèvement et repositionnement des tissus. Les résultats peuvent être très beaux.

Cependant, leur innocuité totale n’est pas encore établie, il semblerait que leur extraction en cas d’infection ne soit pas si facile que ce qui est annoncé.

Je ne désire pas pratiquer  cette technique car elle n’est pas compatible avec ma philosophie du naturel. En effet, je n’aime ni l’effet de soulèvement du visage (qui se voit surtout de profil en région temporale), ni la possibilité de visibilité du relief des fils le long de leur trajet. De même, je me pose la question de l’avenir de fils non résorbables dans le processus normal et inexorable du vieillissement des tissus si on ne peut poursuivre la prise en charge esthétique…

Mon choix personnel

J’ai choisi de pratiquer depuis plusieurs années les fils inducteurs résorbables montés sur canule  pour leur effet de contraction et de soutien des tissus.

Je ne les pose jamais en première intention et  pratique toujours avant, ou même lors du geste, des injections d’AH en cadre du visage et en zone de fragilité.

J’observe dans le temps une amélioration des résultats lors de nouvelles poses de fils et constate que la plupart des patientes traitées en fils redemandent cette technique en association ou non à des injections.

Ce sont des fils plus ou moins longs et plus ou moins épais, crantés sur toute leur longueur, montés sur canule. Ainsi, comme on injecte de l’AH en canule, on pose des fils résorbables en hypoderme pour soutenir et resserrer la peau au niveau des joues. Les fils étant un peu plus plus rigides que l’AH, les suites sont un peu moins confortables qu’après une injection et on peut les sentir de façon un peu douloureuse sous les doigts pendant quelques semaines. Ce n’est pas grave.
J’ai plusieurs kits qui me permettent  soit une pose complète des joues, soit une pose partielle  avec  association  à une injection d’AH.

Le résultat est subtil mais très  intéressant car les fils sous-tendent les tissus de façon harmonieuse.

Personnellement je m’en suis fait poser quatre fois et j’apprécie énormément le résultat discret, très naturel et repositionnant. Il n’y a pas l’augmentation de volume qu’on peut avoir avec trop d’AH.

L’alternance de ces deux techniques ou  même, l’association des deux dans le même geste sont très intéressantes pour l’avenir du visage.

Le geste et les suites :

Je pratique la pose sous champs stériles et sous anesthésie locale que j’injecte préalablement à la canule le long du futur trajet des fils. Le geste est rendu ainsi indolore.

Les suites normales sont modérées : le visage est un peu sensible, on note un léger œdème des joues et on voit les points d’entrée minuscules  en arrière du visage. Par la suite, vous pouvez ressentir une douleur modérée à la pression le long des fils et surtout aux points d’entrée (ce qui peut durer quelques semaines). Il suffit de prendre  du paracétamol 3 g par jour pendant quelques jours. Tout cela est normal.

C’est rare, mais on peut avoir quelques hématomes dans les suites. On peut appliquer du gel d’Arnica et d’hélichryse ou du gel bleus-bosses de Pranarom.

Rarement aussi, on peut ressentir une douleur plus gênante qui peut correspondre à un défaut d’accroche du fil. Il suffit de le repositionner sous anesthésie locale dans les jours qui suivent.

Quelques nodules de rejet ont été notés avec des fils à cône que je n’utilise plus.

J’ai eu, en revanche, un rejet de fils avec un fil en PLLA et caprolactone qui s’est arrêté après extraction du fil au crochet. Depuis, je ne pose plus que des fils peu immunogènes comme les fils PDO. Ils sont aussi très efficaces.

Il est évident que je reste à votre disposition pour tout effet secondaire.

Ce qu’il ne faut pas faire après :

Pas de hamam, sauna ou jacuzzi pendant 15 jours.

Éviter les massages du visage, des activité physiques importantes ainsi que des ouvertures de bouche de longue durée (soins dentaires)  pendant les 4 semaines suivant le geste.

Les contre-indications

On évite les terrains avec des pathologies du collagène, les pathologies auto-immunes et auto-inflammatoires, les infections du visage, les antécédents d’allergie sévère, la grossesse et l’allaitement.

 

En conclusion

Cette technique mini-invasive  est très belle avec un effet de soutien et  de resserrement des joues.
Le résultat est très naturel et se maintient au moins 12 mois.

Ce résultat n’est pas définitif, mais il est très ralentisseur des marques du temps qui passe. Ce geste s’intègre dans une prise en charge globale esthétique et est plutôt un geste de deuxième intention après les injections d’AH qui reste la technique incontournable de la prise en charge esthétique. (Cf. injections d’AH)

Le prix sur devis préalable

Une pose  sans injection d’acide hyaluronique associée : 5 à 7 fils de chaque côté : Entre1500 et 1700 euros TTC.

Une pose de fils en association avec des injections peut aller de 1500 euros TTC à 2000 euros TTC (TVA 20 %).

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